Petite concession au sport national français: le grognement sur le dos de nos politiques.

Il faut dire que là, l'un d'entre eux se déchaîne:
Monsieur Estrosi, secrétaire d'état, découvre (après le Canard enchaîné, tout de même) l'énormité du prix d'un trajet en jet privé pour New-York; il déclare même, sans ciller, qu'il aurait refusé le devis si celui-ci lui avait été présenté...on rêve.
Ah bon, ça coûte cher, un voyage en jet privé ? qu'on m'amène sans tarder le malfaisant qui m'a caché celà, il sera jeté aux lions !

Admettons que la vie dans les salons du pouvoir éloigne des contingences de la vie terrestre et forge petit à petit une forme d'inconscience, les usages des uns et des autres démontrant en outre la supposée normalité de telles pratiques; admettons aussi qu'il faille considérer comme normal que nos élites "pètent dans la soie".
Mais de grâce, Monsieur, faites-nous au moins l'honneur de ne pas nous prendre pour des courges...
N'importe quel ahuri sait pertinement qu'un tel trajet doît, vraisemblablement, coûter quelquechose de pas négligeable à la courge sus-nommée (le contribuable qui est fier que ses impos payent des routes et de la solidarité, pas le luxe ostentatoire que l'oligarchie nous jette à la face), et que la moindre des manifestations de la décence et du dévouement à la République et aux courges, exigerait que vous prissiez quelques renseignements avant de voyager et que vous fassiez aux citoyens l'honneur de les considérer à la hauteur de leur contribution.

Vous n'êtes pas sur une planète de cocagne, Monsieur, vous êtes secrétaire d'état d'un pays qui, selon un ministre qui n'est pas le dernier, n'a plus les moyens...adaptez-donc vos manières à cette contrainte, et il est probable que vous recouvrerez le respect et la considération des courges auxquelles vous demandez des efforts.
PS: Ceci vaut pour d'autres, pas négligeables non plus...

Ah bon, c'est cher ?

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